LEMNISCATE
PROCESSUS

Extrait issu du Manuel de psychoénergétique chinoise de Lou Yan (CHAP 4 – p.446 à p.451)

La condition humaine commence dès la procréation du nouveau venu. Elle est constituée de l’hérédité terrestre des parents, de l’hérédité céleste du nouveau-né, et selon les différentes traditions, des conditions de gestation et des différentes étapes de l’embryogenèse.

La naissance

La naissance est le passage de la mémoire de la protoconscience anténatale, où le manque n’existe pas, à la vie sur Terre. Les sept étapes de la naissance influencent les impressions ultérieures, comme un filtre premier et opaque. La survie et son lot de nécessités débutent: l’adaptation au monde de l’air après celui de l’eau, la fermeture de l’oreille, la fermeture des sens subtils, la pesanteur, les différentes températures, la faim (et la douleur de celle-ci). Toutes sont des composantes de la survie et surtout du manque… Ce conditionnement archaïque influence le petit enfant, puis l’adulte dans son développement psychomoteur, corporel et affectif ainsi qu’intellectuel. La survie emploie tous les registres possibles, instinctifs, inconscients…

“L’intégrité se mesure à l’écart” Spinoza

La nature privilégie la vie : la survie passe avant la conscience. Sans incarnation, pas de possibilité de prise de conscience, pas d’apprentissage de la vie…

L’éducation et les contre-pouvoirs

Très tôt, l’enfant se rend compte que le monde qui l’entoure est dépouillé de la “substance” fondamentale. Car souvent, il la sent encore présente au fond de lui. Et malheureusement, il subit la pression parentale et sociale, il doit s’adapter puis oublie…

À quelques exceptions près, les jeux de pouvoir au sein des familles entraînent le nouveau venu. Le petit enfant met en place rapidement des stratégies de contre-pouvoir pour se préserver de ses éducateurs.

C’est ce qui provoque les traumatismes de base :

Lors de la deuxième année de la formation Lemniscate Processus, les élèves commencent à étudier ce niveau d’identification et notamment les conséquences de ces traumatismes sur la création de la personnalité et des formes d’attention.

Le conditionnement social

Au niveau social, la question majeure est : le projet de l’humain se résume-t-il à naître, consommer et mourir ?

Si le conditionnement social est mis en parallèle avec notre authenticité, il apparaît évident que nous devons profiter de chaque phase de renouvellement (tous les sept ou huit ans) pour nous servir du surcroît d’énergie que nous avons alors. Placer cette énergie dans un domaine non prévu par notre conditionnement nous rapprochera à chaque étape de notre intégrité au lieu de nous en éloigner.

Comportements inconscients sous influence(s)

Le conditionnement se manifeste au travers de nos comportements inconscients, issus de multiples niveaux, dont nous parlerons brièvement.

Les pensées automatiques, gestes, émotions associées, sont des tyrans inconscients se manifestant malgré nous. L’attention portée au processus est l’outil de réunification majeur. Cette attention n’est pas seulement cérébrale, elle préfigure l’ascension du Jing Qi réunissant les 3 Dan Tian (instinct – émotion – mental).

Lou Yan

lou-yan@le-jardin-interieur.com

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Les écueils à la méditation ont pour effet des pertes d’énergie. Cela maintient le niveau de conscience en-deçà de l’attention pure.

Une liste… pour commencer !

Les 5 voleurs

Si nous arrivons à comprendre comment les sens peuvent s’inverser pour apporter du Qi au lieu d’en gaspiller, la méditation est à notre portée. C’est l’histoire des cinq voleurs des classiques taoïstes. On met en garde le débutant méditant. Il est averti que lors de ces pratiques les cinq voleurs que représentent les cinq sens, viendront le visiter. Cela signifie que l’essence doit retourner à l’intérieur. Le Qi de l’univers pénètre en soi.
Dans le cas contraire où l’on observe par les cinq sens le monde extérieur, la distraction est assurée, ainsi que la déperdition de Qi.

Le journal de recherche constitue dans la formation, le lieu par lequel se dessinent les contours du questionnement. 

Votre journal réflexif est en somme, un rassemblement de pierres écrites “à chaud” qui vous seront utiles pour la construction de votre savoir par la suite. Ce journal est le début de votre autodiscipline, le début de votre “auteurisation” selon Ardoino, un pédagogue de l’autogestion implicative. Le journal est le témoin de votre pratique. Vous pouvez l’emmener partout dans votre journée, dans vos moments et noter les “choses” qui vous viennent. Le plus facile étant de raconter comme vous raconteriez à quelqu’un votre “vécu” “perçu” “conçu” du moment. L’écriture du journal de recherche constitue la nécessaire évocation de vos prises de consciences, des moments fortuits de vos moments créateurs, nourris d’intuition, de rapport de lecture.

Au début, vous pouvez commencer un journal global, chronologique et petit à petit les moments vont se dessiner, les thèmes s’en suivre. Vous pourrez discerner alors les thèmes de vos journaux et les tenir comme bon vous semble. Les thèmes de vos réflexions sont formés comme des pierres qui une fois taillées vous permettront de constituer votre mémoire.

Le journal peut être intime tant qu’il n’a pas acquis la maturité de l’extime. Vous devez évaluer, compte tenu de l’objet de recherche de l’école «  la conscience », « le contact », «  le Bien Etre », “la méditation”,…le moment ou les passages que vous souhaitez partager avec votre communauté de référence.

Développer votre thème

Partez de votre vécu pendant la formation et hors formation. Essayez de mettre au travail votre subjectivité en relation avec les évènements biographiques. D’ici là,  vous pouvez prendre rendez-vous avec votre responsable pédagogique pour un entretien de supervision afin de vous aider à clarifier votre questionnement et axe de développement.

Les lignes directrices du travail

Ce projet se situe à plusieurs niveaux : Vivre, Percevoir, Concevoir.

1.       Vivre : Vous avez vécu plusieurs moments autour du positionnement, de la méditation, des pratiques,..

2.      Percevoir ; Vous avez perçu, exprimé, réfléchi  pensé lors de ces moments et en dehors de ces moments les apports, les prises de conscience à partir de la pratique et de quelle manière elles imprégnaient votre biographie. Pour le troisième point, pensez bien l’ « entre moment ». Avant la pratique, après la pratique, observer les effets, les tensions, les intégrations, les prises de conscience, le questionnement…En quoi la pratique opère sur votre relation à vous-même, à l’autre, au milieu.

3.      Concevoir : Vous avez écrit, dialogué mis en forme une conception de ce travail du local au global, du personnel au transpersonnel lors des discussions dans les moments et en dehors. Votre perlaboration est en cours vers la conception. 
En posant des mots de temps en temps, vous serez surpris de votre capacité à penser votre geste. 
Pour ceux et celles qui souhaitent enrichir leur propos ou bien l’appuyer, vous pouvez consulter la bibliographie de votre classeur ou encore demander conseil à l’équipe de formation.

  
Comment se mettre à écrire

Le mieux est de s’assoir tranquillement et de commencer à laisser aller votre mémoire du vécu sans trop penser au résultat. La première chose à faire est de contextualiser votre propos. Notez le lieu, l’heure, décrivez le cadre, les conditions, le temps. Le fait de situer le propos dans son contexte est le cadre qui va permettre de donner corps à votre réflexion. Rappelons-nous que ce sont les petites choses qui font les grandes choses. Commencer petit…La longueur du texte n’est pas le plus important. Dans un premier temps vous pouvez commencer par vous présenter, en quelques lignes et poursuivre sur les axes qui vous intéressent. Afin de vous permettre un point d’appui à la réalisation de votre écrit, nous vous proposons quelques axes de réflexion. Lors des stages vous avez exprimé votre ressenti à chaud. Vous pouvez essayer de vous souvenir de ces moments.

Quelques pistes

Voici quelques pistes conductrices:

Se présenter
Comment j’ai eu l’information
Pour quoi et pourquoi le choix de cette formation au sein de Lemniscate Processus
Quelles étaient mes attentes, quelles ont  été mes trouvailles
Pour cela repensez votre moment de rencontre avec la formation, décrivez votre état avant, votre état après, pendant…Vos émotions…Vos tensions… Votre détente…
Observer vos tensions dans la vie, vos difficultés, votre problématique identifiée, ce que vous connaissez de là où vous en êtes dans la relation aux autres, à vous même dans votre vie, dans vos moments…

Le lieu
le dispositif
les différents moments du stage
Le support pédagogique : le fascicule

Le ressenti énergétique
Le yin / yang
La relation à l’autre/ la relation à soi
La posture
L’acte/La réaction
Le bruit/ Le silence
L’enracinement
La conduction
L’horizontale/La verticale
Se vivre/ Se dire/ S’écrire…
Le masculin/ le féminin
La confiance
Le geste
La relation à l’autre, la relation à soi
Le Soi
Mobilité/Immobilité
La respiration
Le regard
Horizontale et verticale
La sincérité
La vérité
L’humilité

D’autres thèmes sont possibles…


Pour les étudiants de la formation “Exploration de la méditation”

“Comme je l’ai mentionné durant la première séance, si ce n’est pas encore fait, veuillez commencer un cahier d’écriture sur la pratique, vos ressentis, vos observations. 


Premières questions support de l’observation : 

quelles sont les circonstances et les paramètres de l’état méditatif en moi ?quelle est la réminiscence de cet état méditatif ? dans l’enfance, lors d’un drame ou d’une grande joie ?
Avez vous repérer quels étaient les “voleurs” ?!

Vous pouvez également observer la liste des écueils et noter régulièrement après votre pratique quels sont ceux qui vous atteignent le plus souvent :

Ecrire et revoir la séance régulièrement, pour voir comment votre compréhension évolue.”

Lou Yan

14/10/2020

Sources

Cet article est issu des apports de plusieurs intervenants ayant participé à l’évolution des formations sur le volet de la pédagogie, du questionnement et du journal de recherche (notamment Nelly Missir et Katia Mendez). Désormais c’est Chloé Gaspari qui accompagne les stagiaires dans la mise en place d’un questionnement structuré et structurant notamment à partir de groupe de parole collaboratif.

Pour en savoir plus

Extrait issu du Manuel de psychoénergétique chinoise de Lou Yan (CHAP 4 – p.446 à p.448)

L’illusion de la liberté

La condition humaine est telle que la liberté semble être une illusion, un aveuglement. Le temps et l’espace, le nom, la forme, tout nous montre l’absence quasi totale de liberté individuelle. Dans la tradition chinoise, le temps est associé au Ciel, symbolisé par un cercle. L’espace est associé à la Terre et symbolisé par un carré.

La vie s’inscrit dans une durée. Ce temps linéaire est réactivé par des phases de renouvellement, sans aucune chance de lutte contre cette entropie inévitable, s’il n’est pas perçu comme cyclique. La notion de temps circulaire amène l’espace du corps à contenir la possibilité d’une néguentropie*, par renouvellement cyclique et renaissance.

* La néguentropie se définit comme l’ensemble des forces luttant pour la vie.

“Dans quelle réalité vit celui dont le corps est au passé ?”

L’espace-temps intérieur

Le corps est un espace-temps unique, intriqué avec l’ensemble du vivant. Il n’est pas possible de dissocier temps et espace. Les prises de conscience et la méditation permettent de retrouver un temps intérieur plus vaste que le temps linéaire, dans lequel notre énergie va pouvoir se redéployer et nous montrer la réalité avec plus de lucidité.

Un lieu, un état, un moment est une loi fondamentale à ne pas oublier, afin de nourrir la vie de multiples manières : vivre en conscience, reconnaître en soi ce qui est essentiel, s’abandonner à la joie de l’Être.

Structure énergétique de l’espace temps

Cette mobilité intérieure est à retrouver afin d’observer les différentes facettes de notre personnalité, pour les accepter, voire même les aimer. La connaissance de son tempérament est un atout majeur permettant de relativiser les abus de l’ego. Renouer avec son propre espace-temps intérieur permet le déploiement d’une immense gratitude envers les différents aspects de nous-mêmes, notamment envers ce mental tant réprouvé habituellement. Le mental n’est pas l’ennemi, il est un allié à la disposition de la conscience si nous parvenons à redéployer notre énergie pour l’inclure à sa juste place.

“Le présent n’existe pas, la présence est tout”

Le corps, instrument de la conscience

L’évolution psychomotrice de l’enfant et sa maturation psycho-affective ne constituent pas forcément des conditionnements visibles. Cependant, la nécessité d’un modèle, d’un langage, place le corps dans une position instrumentalisée en fonction de la place déterminée pour un individu. Il sera très difficile d’en sortir. Sociologiquement, le niveau social et les conditionnements familiaux se reflètent par le corps. La gestuelle, les codes de communication non verbale, etc., sont autant d’interactions avec le milieu, nécessaires à l’actualisation du potentiel de la conscience.

“Mon corps de tous les corps est un lieu unique. Ne pas chercher ailleurs.”


Au fil de ma lecture … par Vincent Spiegel

Nous traversons toutes et tous une période difficile, compliquée, parsemée d’évènements que nous ne maîtrisons pas. Pour beaucoup d’entre nous, nos maux sont exacerbés et nous cherchons des réponses pour les adoucir.

« Explorer son tempérament par le langage du corps et des pathologies », c’est ce que nous propose Lou Yan dans le Manuel de psychoénergétique chinoise (éditions Trédaniel). Alors … je me suis plongé dans cet ouvrage ; peut-être à la recherche de réponses personnelles ?

Mais surtout, pas de confusion, de méprise sur ce que signifie « devenir son propre thérapeute » : Lou Yan précise bien qu’il ne s’agit pas là d’apprendre l’automédication, mais « plutôt apprendre à s’écouter, se connaître, à travers la compréhension de ce qu’est l’être humain en général et la reconnaissance de la singularité de chacun d’entre nous ».

Alors bien sûr,  très rapidement, je me suis retrouvé à lire les conseils de santé selon la psychoénergétique chinoise. Je me suis vite rendu compte que l’on ne pouvait pas faire l’économie de la lecture de certains chapitres si l’on voulait avoir une compréhension fine des différents conseils de santé : quelques notions préalables (le tempérament, les barrières énergétiques …), les merveilleux vaisseaux pour explorer son tempérament. Voyez par vous-même …

Mais revenons à nos maux, au travers des mots écrits par Lou Yan.

Les troubles du sommeil. Quand je précisais en préambule que la période que nous vivons exacerbait nos maux, je pense que ces troubles sont fortement concernés.

La chronobiologie chinoise donne une horloge précise pour la plénitude de chaque méridien. Et cette horloge est certainement fortement perturbée par cet épisode de confinement, nos rythmes quotidiens ne sont ils pas chamboulés ?

Cycle nycthéméral d’après le Pr Bossy

Il est important d’avoir une connaissance de son tempérament (se référer au chapitre II, notamment « Les critères de description »), car celui-ci a une réelle influence sur le type d’insomnie que vous rencontrez et vous orientera sur la compréhension de cette insomnie.

Différentes causes sont à déterminer : les écrans (qui en ce moment sont très souvent allumés étant données les circonstances), une tendance déjà existante à l’insomnie, des prises de repas trop tardives avec une nourriture trop copieuse … À chaque tempérament correspond une cause (réf . p. 402) : anxiété, insomnie chronique, couche tard, mental agité …

Lou Yan donne quelques conseils :

L’attention et l’écoute véritables sont les éléments véritables à ce processus.

Que puis-je nous souhaiter si ce n’est de retrouver sérénité, plénitude et le  sommeil ?

Vincent Spiegel

Extrait issu du Manuel de psychoénergétique chinoise de Lou Yan (CHAP 3 – p.312 à p.324)

Lorsqu’on parle de prévention, il s’agit en premier lieu d’une écologie humaine globale

La psychoénergétique aide à respecter son tempérament de base et à éviter de vivre dans un environnement qui risque d’aggraver son terrain. Ceci paraissait impossible au siècle dernier, mais cela devient nécessaire dans le nôtre. La transition écologique passe par une transition de l’écologie humaine : une dépollution du corps et une prise en compte systémique de la santé avec son environnement, des habitudes d’interactions violentes avec celui-ci, ainsi que toutes les médications qui altèrent les échanges homéostatiques intrasystémiques. Quantité de gens changent de vie lorsqu’ils ont un cancer déclaré, mais hélas, ce changement radical intervient bien tard… 

Art de vivre,
équilibré entre Terre et Ciel

Lou Yan

Ne pourrait-on pas considérer que la santé provient d’un équilibre, d’un art de vivre ? Il est commun de dire que la maladie est un signal d’alerte. Pour aller mieux, il est nécessaire de changer ses habitudes de vie, de préference avant que la maladie physique soit perceptible ; une fois qu’elle est matériellement mesurable, il y a déjà une perturbation des différents corps énergétiques… 

Acteurs de notre santé, c’est à nous d’agir jour après jour pour assurer notre bien-être physique et mental. Il existe en nous une dualité, un combat permanent, à l’origine de toute maladie. La santé peut être conçue comme un équilibre global de plusieurs forces. L’énergétique chinoise énonce comme cause de la maladie une identification trop prononcée au Ciel ou à la Terre. Il n’y a pas de notion de bien ou de mal, seulement un déséquilibre parce que l’on retient les énergies au lieu de les laisser passer. 

Il n’y a pas que des maladies mais des hommes malades, des sociétés malades, qui détiennent pourtant en eux les clés de leur guérison. Ces notions sont mises en avant par les naturopathes et les diététiciens. 

La célèbre Hildegarde de Bingen*, purement extraordinaire par sa capacité d’observation de la nature, écrit que les diététiques visent à repenser notre régime de vie. J’ajouterai aussi notre régime de conscience. 

Rééquilibrage 

La fonction de chaque Merveilleux Vaisseau nous donne une direction pour comprendre les erreurs que nous avons pu faire au niveau personnel, interpersonnel ou transpersonnel, lorsque l’on n’est pas en accord avec la nature et ses champs créateurs. 

Par exemple, si l’on pense à l’incidence de l’obésité dans le cancer, il faut observer chaque tempérament et les différentes formes d’obésité, de dérèglement hormonal ou alimentaire qui y est associée. 

Idem pour l’incidence de l’état dépressif. Tous les terrains peuvent être dépressifs ou atteints par une perte de sens et de projet existentiel cohérent avec son état naturel. 

La prévention, le respect des lois naturelles et la connaissance de soi empêchent la plupart des maladies de s’installer, mais l’observation patiente de son comportement n’est absolument pas suffisante pour éviter l’enfoncement d’une maladie, pas plus qu’un changement de vie radical. 

Techniques 

Jing – Qi – Shen, dessin de Lou Yan

* Le moyen le plus simple ? Feuilleter le grand livre de la conscience en accord avec les lois naturelles et diriger nos actes dans le flux de la vie pour aider tout ce qui se trouve sur notre chemin. Il y a des espaces dans l’homme à alimenter autrement que par des aliments de survie. « Sainte Hildegarde de Bingen (1098-1179) fait bien la distinction entre le mot « aliments », qui peuvent avoir des effets négatifs sur notre corps et « vivres », qui sont bénéfiques pour notre santé et que nous pourrions considérer aujourd’hui comme des alicaments, ces aliments-médicaments ayant la capacité de protéger notre organisme de certaines pathologies. » Secrets et remèdes d’Hildegarde de Bingen, Sophie Marcheteau, Rustica, 2016.314 

Les 3 trésors

La prévention consiste à prendre soin des trois trésors Jing, Qi et Shen. Ils fonctionnent en “3-en 1” : 

Le premier trésor : le Jing 

C’est la fondation, la racine, la base du corps humain. Jing est composé de deux sources distinctes : 

** Je conseille à ce sujet de lire les ouvrages du docteur Joe Dispenza (Ed. Guy Trédaniel) 

Jing, calligraphie Alexandre Paume-Vega

Le Jing ancestral implique la notion de terrain, sur lequel on peut intervenir en l’améliorant par le nettoyage des dégradations et des pollutions acquises dans l’enfance puis tout au long de la vie. Lorsqu’une plante est chétive ou en mauvaise santé, on s’assure d’abord qu’elle dispose d’une terre riche, de lumière et d’eau, de façon adéquate. C’est cette réserve de vie qui va lui permettre de se développer. 

Dans Jing, il y a aussi la notion d’essence, de principe vital ; c’est la réserve de vitalité qui s’épuise tout au long de la vie. Il faut apprendre à ne pas la dépenser inconsidérément***. Le Jing est un formidable réservoir d’énergie vitale ; capable de pallier nos excès, il nous assure la longévité

Le Jing alimentaire, c’est la deuxième partie sur laquelle il est très facile d’agir par la respiration, l’alimentation et l’énergie que l’on absorbe, par la peau notamment. C’est pourquoi certaines personnes peuvent guérir en adoptant un régime alimentaire adapté et en supprimant les aliments qui fatiguent et empoisonnent le corps, tels que le sucre blanc. 

Mon vieux Maître chinois dit toujours qu’en premier vient le sommeil, puis l’apport de la lumière puis de l’air, puis l’eau, puis des aliments. La principale des ressources est de bien dormir, car la régénération se trouve profondément connectée à la Source dans le sommeil. 

Nous vivons dans un monde extrêmement complexe et nous oublions de respecter des principes d’une évidence et d’un naturel qui paraissent obsolètes alors que ce sont les fondements de la santé. Les taoïstes nous disent qu’il faut respecter le naturel et le nécessaire. Mais nous avons oublié que notre véritable nature est le nécessaire

Respecter le naturel et le nécessaire… 

*** En cas de prise drogues ou de stress, le Jing s’épuise. 

Voici un exercice pour contacter et connaître le Jing 

1- Assis au bord d’une chaise, le dos droit, les pieds à plat, les mains posées sur les genoux. 

2- Suivez votre respiration et observez qu’elle devient progressivement uniquement ventrale, comme une respiration de bébé qui dort. La respiration qui est centrée sur le ventre est la respiration du Jing. 

3- Percevez le sol sous vos pieds, la détente des membres inférieurs. Sentez le bassin qui repose sur la chaise, la détente de tout le corps. Faites l’unité à partir du Dan Tian inférieur, cette zone ventrale d’énergie de base indifférenciée qui contient l’énergie ancestrale, sexuelle, héréditaire et les transformations de l’énergie alimentaire ainsi que toutes les émotions primitives. 

4- Effectuez une relaxation simple en détendant les épaules, en percevant que le tonus descend progressivement. Simultanément, le mental s’apaise. Visualisez le ventre en rêve éveillé. Observez le lac qui repose dans le bassin. Ce lac est rempli tout d’abord d’une eau trouble. Regardez s’élever une brume qui monte et forme des nuages. Elle se purifie en étant ascensionnée dans le Dan Tian médian de la poitrine, elle s’évapore puis retourne ensuite en pluie dans le lac. 

5- Contemplez ce processus à l’oeuvre et admirez le lac originel de plus en plus transparent. Il se purifie graduellement et bientôt une eau claire apparaît. Conscientisez le Jing et sa puissance. 

Sachez qu’il faut environ 20 min pour que s’effectue une véritable relaxation, c’est-à-dire un changement de tonus profond. 

« Aucune forme, aucune ombre,
le corps tout entier transparent et vide,
Oubliez ce qui vous entoure, soyez naturel,
Pareil au carillon de pierres suspendues à la montagne de l’Ouest.
Rugissement du tigre, cri strident des singes, 
Claire fontaine, eau calme.
Fleuve turbulent, océan houleux,
C’est avec tout votre être que vous enrichissez votre vie… » 

Chant taoïste du Taiji – auteur inconnu 

Le deuxième trésor : le Qi 

La deuxième ressource pour rester en bonne santé se trouve dans le Qi, le mouvement de la vie en soi. Ce souffle se mobilise par l’intention (le Yi). Si le terrain est correct (le Jing), notre vitalité doit être mise en mouvement et circuler dans tout le corps. Le but : le défendre et le nourrir, éliminer les déchets correctement et ne pas tomber dans la phase de déposition ou d’inflammation, qui sont les phases précédant les atteintes organiques. 

Le Qi est le mouvement naturel de la vie. L’énergie est partout en nous et autour de nous, elle circule seule si vous la laissez libre ! 

Si vous avez une impression de manquer d’énergie, ce n’est pas qu’il manque une quantité d’énergie, il s’agit d’une mauvaise qualité de Qi. Le fonctionnement général de notre usine énergétique entre le corps, le psychisme et l’esprit nécessite d’améliorer sa qualité intrinsèque. Pour cela, la première chose à faire est de se détendre, la deuxième est de s’adapter aux circonstances de la vie et la troisième est d’écouter le mouvement vital. 

Je fais du Taiji Quan depuis bientôt cinquante ans et j’entends beaucoup de gens dire : «Vous, évidemment, vous avez pratiqué depuis si longtemps… Mais moi, je débute à peine, et je ne comprends rien à toutes ces chinoiseries ! ». Mais en étant attentifs, nous connaissons très bien le Qi et ses applications

De surcroît, nous avons forcément la mémoire d’un réflexe extraordinaire qui sauve d’un accident. Tout un chacun garde en mémoire un instant de relationnel intense, où des paroles sages et apaisantes sortent naturellement pour un proche qui souffre. Qui n’a pas fait un baiser qui guérit à son enfant ? On peut réellement faire baisser la douleur et la fièvre en posant la main avec une réelle intention d’aider****. 

Un bon Yi fait bouger le Qi 

Le Yi est le mouvement mental de l’intention. 

Le Qi est toujours à notre disposition, c’est le mouvement de la vie, mais une vision matérialiste renie facilement ce fait. La voie de la circulation interne s’en trouve obstruée parce que le Yi ne fait pas suffisamment bouger le Qi. 

La grue, symbole du Yi, au temple des monts Wudang (Chine) 

**** Dois-je préciser que cela n’empêche pas des soins médicaux, par ailleurs ? 

Lorsque l’adversité est grande, la raison s’efface et l’instinct agit. La fatigue extrême ou la souffrance permettent parfois le lâcher-prise. La perte de repères qu’occasionnent les maladies ouvre aussi la voie à une autre manière de penser sa vie, qui permet la guérison. Cela est souvent spectaculaire, spontané et incompréhensible. 

Un exemple d’exercice pour faire bouger le Qi 

Le Qi Gong, le “travail du Qi”, est un des piliers de la médecine chinoise. Pour commencer, il faut prendre conscience de l’importance du Yi, l’intention, qui fait bouger le Qi, l’énergie subtile, les souffles qui nous animent. 

Installez-vous confortablement sur une chaise comme pour l’exercice du JING. 

1- Ressentez la pesanteur sur vos épaules, la fatigue au début des vertèbres dorsales. Lorsque vous commencez à vous relaxer, la posture a tendance à ne plus être droite. Au lieu de se redresser avec la volonté, laissez votre tête se pencher légèrement en avant. 

2- À l’inspiration, mettez les mains sur les côtes basses, latéralement, et appuyez dessus en ouvrant vos côtes. En même temps que vous gonflez la cage thoracique avec les côtes basses, sentez le sternum qui remonte et la tête qui se déroule doucement, comme si l’énergie arrivait sous pression dans la colonne vertébrale pour la redresser, en gardant l’alignement et l’axe. Le Yi (l’intention) est en train de faire bouger le Qi situé dans le ventre et le mobilise au-dessus du diaphragme. 

Lorsque le redressement se fait ainsi, avec le Qi et le souffle interne, la fatigue disparaît et l’axe retrouve sa fonction de pilier central qui permet à l’ensemble de s’organiser. Se tenir ainsi, en se connectant au centre, au Dan Tian inférieur, en respirant et prenant conscience de son axe, sa colonne, son arbre de vie, apaise les émotions et les pensées. C’est une première posture d’harmonie, centrée, loin de la peur et de la fébrilité.  

Il faut donner une chance à notre énergie vitale et au processus d’autoguérison, de recréation par les Merveilleux Vaisseaux : c’est un défi quotidien. 

La respiration 

L’incidence de la respiration dans les pratiques est déterminante. La respiration contrôle l’émotionnel. L’émotionnel est reçu par la conscience comme un élément majeur des événements du présent. En fait, le cerveau ressent l’émotion comme quelque chose de réel et d’impératif. Nous pouvons modifier par la respiration un grand nombre de situations. 

Inversement, la respiration détermine tout un processus réactif dont le flux de pensées automatiques est la conséquence ultime. Le processus d’élaboration des émotions se prolonge par une émergence au niveau de la conscience subjective du moi sous forme de pensées automatiques. C’est l’aboutissement d’un processus initié fondamentalement par la respiration. Ce flux de pensées permanent ne peut guère être jugulé. Cette vision des émotions et des pensées liées à la respiration est issue de l’alchimie taoïste. Je l’ai apprise de mes maîtres Chan*****

Observons cette idée, quelque peu étrange, qu’une des origines de la pensée automatique se trouve dans la respiration… 

Nous ne faisons pas que respirer de l’air chimiquement défini. L’air que nous respirons est aussi le vecteur de champs de force qui demandent une adaptation. L’inspiration nous met en contact avec des champs d’énergie cosmo-telluriques subtils. Comme nous l’avons vu précédemment, par réaction, l’ensemble des organes fabrique un Qi, des souffles, en réponse au monde extérieur. Nous nous adaptons donc au niveau organique et cela produit les émotions. Ces émotions vont à leur tour provoquer des pensées. Cette manière de voir est complexe et peut paraître étrangère à la vision occidentale, mais elle demande de s’y arrêter quelques instants. Parce que la fonction du mental est de tout contrôler, aménageant une réalité apparemment continue quoiqu’il se passe, ce même mental va élaborer des images et des pensées langagières venant se substituer à ce qu’il considère comme de vagues émotions organiques ingérables pour lui. Il préfère jouer avec des images, des mots et des concepts plutôt que d’être prisonnier de sensations internes plus ou moins conscientes, voire angoissantes. 

Inversement, la respiration détermine tout un processus réactif dont le flux de pensées automatiques est la conséquence ultime. 

***** Le Chan est l’ancêtre du zen. C’est l’alliance du bouddhisme et du taoïsme primitif. J’ai pratiqué pendant de nombreuses années les méditations taoïstes issues de cette tradition. Les Maîtres mettent en garde le postulant vis-à-vis de ses croyances et lui annoncent qu’il est maître de ses souffles, de son Qi. En fait, il est très difficile de maîtriser ce que nos souffles énergétiques véhiculent.

La respiration interne 

La respiration interne est la base des pratiques énergétiques de mon école. Pratiquez-la dans tous les Qi Gong, en cours de journée, dès que pouvez. C’est une respiration qui permet d’éviter la stagnation, qui améliore le Jing Qi et le Wei Qi (énergie défensive), qui potentialise toute l’usine énergétique. 

Temps Yin : à l’inspiration de l’air. 

Temps Yang : à l’expiration de l’air. 

La respiration interne, axiale, ascensionne le Qi sous-diaphragmatique indifférencié vers une nature évoluée et raffinée, déterminant une spécificité pour chaque organe et chaque fonction psychique au niveau des côtes, des vertèbres, des différents lobes pulmonaires et bien sûr, du coeur.  

Lorsqu’on parle de souffles dans la respiration interne, qu’il n’y ait aucune confusion : il s’agit à la fois d’une respiration inversée au niveau de la respiration aérienne puisque le diaphragme s’expanse latéralement, que les viscères sont aspirées, et donc que le ventre rentre à l’inspiration. D’autre part, les souffles vont suivre les fascias et traverser un cycle de transformation du Jing, ascensionné à partir du Dan Tian inférieur le long des fascias, de l’oesophage et de l’aorte vers la chambre rouge, située juste au-dessus du diaphragme. De là, l’énergie va se diriger spontanément vers les méridiens qui en ont le plus besoin. 

Cette pratique est un premier pas dans le raffinement et la potentialisation énergétique. Des niveaux de pratique plus avancée****** existent, mais nécessitent un accompagnement individuel, notamment pour le passage des portes énergétiques de la colonne et l’évolution des souffles dans les 3 Dan Tian. 

Le troisième trésor : le Shen 

« […] les yeux s’éclairent, le coeur s’ouvre et il y a l’intuition. C’est ce que l’on comprend d’une manière intelligente, alors que la bouche ne peut en rendre compte par des mots. C’est parce que l’on est seul à voir quand tous les autres scrutent. Ce qui tout à l’heure était comme voilé, tout à coup s’illumine, et l’on est seul à en recevoir la clarté, comme le vent qui souffle (et disperse) les nuages. C’est cela que l’on nomme Shen. » 

Su Wen, chapitre 26 (Traduction J.-M. Eyssalet) 

Le Shen est l’écho de l’esprit en soi 

L’absence d’image anthropologique fondamentale en tridimension (corps, psyché, esprit) empêche la plupart des Occidentaux contemporains de comprendre ce concept. La pratique en conscience (passant par le développement du schéma corporel, la perception des souffles et la méditation de l’esprit) est, pour l’Occidental contemporain, l’équivalent d’une rééducation à ses valeurs ancestrales. 

****** Respiration des trois Dan Tian, méditation de l’intégrité, petite circulation. 

Calligraphie de Lou Yan 

Un exemple d’exercices pour contacter le Shen 

Exercice avec une couleur : 

1- Contemplez par exemple une fleur bleue, puis fermez les yeux et laissez l’imprégnation du bleu rentrer profondément en vous. Ne pensez pas au bleu. Restez dans une conscience ouverte. 

2- Puis, comme un écho venu de la profondeur de la conscience, une information essentielle sur la couleur bleue revient vers la conscience subjective du moi. Dans cette sorte de méditation, la couleur résonne sans que nous la réfléchissions d’une façon intellectualisée. 

Ce qui est proposé maintenant est du même acabit. Au lieu de prendre une couleur, prenez une phrase et laissez-la faire son chemin au-delà du psychologique… 

Exercice avec une phrase : 

1- Après avoir lu une phrase inspirante, restez en silence pour qu’elle résonne en vous. 

2- Laissez l’écho revenir vers votre conscience, éclairé de la compréhension profonde de ce qui est dit. 

3- Prenez le temps de rentrer dans le monde de l’esprit en faisant un aller-retour entre la conscience psychologique et l’origine de celle-ci. 

Lorsque l’énergie circule librement dans la forme du Taïji Quan, ou dans la méditation assise, l’automate psychoénergétique n’a plus de prise sur la conscience et le Shen se révèle par une qualité de silence intérieur qui pénètre toute la sphère de conscience… Habituellement, nous avons des bulles de silence dans un brouhaha de pensées et d’émotions automatiques et spontanées. 

Le Shen circule entre les objets mentaux sans se confondre à eux. 
Il les connaît sans s’identifier. 
Le mental est à son service et toutes les forces de vie et d’autoguérison le sont également. 
Le Shen est notre Maître intérieur. 
Grâce au Yi, on peut atteindre un état d’attention pure. 
Cette attention permet le contact avec l’esprit essentiel, le Shen. 

Lors d’un exercice d’attention, on peut circuler entre les objets mentaux sans saisie, sans identification à nos pensées et à nos émotions, ni à nos impressions quelles qu’elles soient ; un espace vide et silencieux est alors perçu entre tous les processus phénoménologiques et à l’intérieur même de ceux-ci. 

Même si la méditation authentique n’est pas accessible, c’est-à-dire que la conscience subjective du moi n’est pas suffisamment stable pour s’effacer, se dissoudre dans le centre et la source, elle peut tout de même percevoir cette qualité de vacuité

La science nous dit que le vide est pure énergie. Tout comme le silence est la matrice de tous les sens. Le Shen produit la pensée silencieuse, de laquelle émerge (dans l’univers phénoménologique) l’intuition comme forme psychique ; de même, la joie est produite par le contact à l’être intérieur et essentiel. 

Les exercices de Shen Gong doivent être enseignés sous supervision, par transmission orale. Ils nécessitent d’avoir remis de l’ordre au préalable, que ce soit au niveau physique, vital, émotionnel ou mental, et que les barrières énergétiques aient été traitées en amont. Il en est de même pour de nombreuses pratiques taoïstes alchimiques. 

La méditation est félicité. Joie et Liberté. 
La félicité relie l’existentiel et l’essentiel. 
Connaître la félicité, c’est sortir de l’ignorance et de l’isolement existentiel par la reconnaissance de son Maître Intérieur. 
L’effet de cette béatitude est la libération immédiate des tensions corporelles, psychiques et la Joie du Coeur. 
La psychoénergétique n’est plus un ensemble de savoirs mais une connaissance issue de l’intérieur du psychisme et des processus de la pensée. 
Celui qui voit l’origine des processus de la pensée est le regard derrière le regard. 
C’est une acquisition définitive de la position de témoin qui accepte et aime tous les aspects de son incarnation. 
Le flux de la vie se montre tel qu’il est à la conscience. 
Les transformations énergétiques deviennent pondérables et sont réalisées. 

Un éclairage sur le Shen, donné par la tradition : 

Qi Bo dit à Huang Di : 

— Perdre le Shen c’est la mort, garder le Shen c’est la vie. 

“Qu’est-ce que le Shen ?” 

— Lorsque le Qi et le sang sont complets et en harmonie, lorsque le Wei Qi et le Ying Qi sont complets et ne rencontrent pas d’obstacle, lorsque les cinq Zang sont complets et matures, alors le Shen élit domicile dans le Coeur et dans l’esprit, le Hun et le Po sont contenus dans les Zang et l’être humain est complet.”

Shen Gong issu de Ling SHU, chapitre 54. 

article en cours d’écriture,

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Dernière mise à jour le 4 décembre 2020

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